Il est cinq heures du matin et John Richardson est en train de se réveiller. Il se lève chaque matin, du lundi au dimanche, à cinq heures. Carol ne se lève pas. Elle est en train de dormir.
John descend les escaliers et va à la salle de bain pour se laver. John entre dans la salle de bain. D’abord, il prend une douche. Ensuite John se met de la mousse à raser et se rase. Finalement, avant de prendre le petit déjeuner, il s’habille.
Chaque matin, à six heures pile, M. Richardson entre dans la cuisine pour boire du café et pour lire le journal. A six heures et quart pile, John se lève et monte les escaliers à son bureau. Précisément de six heures et quart jusqu’à six heures et demie, John fait les comptes et règle les factures de la famille. Ensuite, de six heures et demie jusqu’à sept heures moins le quart, John écrit de la correspondance et planifie la journée. Finalemente, de sept heures moins le quart jusqu’à sept heures, John étudie le français.
Il se lève encore, descend les escaliers et, à sept heures cinq pile, John entre dans la cuisine. Carol attend John à table. Elle est irritée parce qu’elle doit attendre John très longtemps.
John : « Bonjour! As-tu bien dormi? Comment vas-tu? Quels sont tes projets pour aujourd’hui? »
Carol : « John, tu sais, chaque matin tu me demandes les trois mêmes questions : As-tu bien dormi? Comment vas-tu? Quels sont tes projets pour aujourd’hui? »
John : « Mais, qu’est-ce que tu veux? Tu n’aimes pas parler avec ton mari? »
Carol : « John, cela n’est pas “parler”. Tu répètes seulement les mêmes questions tous les jours et tu ne m’écoutes pas. En vérité, parfois je me demande si tu me connais.»
John : « Bon, si tu préfères, je ne vais pas parler. »
John s’assoit à table et mange en silence. Enfin, il finit de manger et se lève.
John : « Bon, je m’en vais. Je vais jouer au tennis ce matin avec mon ami, Sébastien. »
Carol : « Comment? Tu ne peux pas jouer au tennis ce matin! »
John : « Pourquoi pas? »
Carol : « ¡John, c’est aujourd’hui dimanche! Tu devrais rester à la maison avec nous. Tu devrais m’aider et passer du temps avec les enfants. »
John : « Carol, je travaille toute la semaine. Le dimanche, j’ai besoin de sortir un peu et me détendre. J’ai besoin de jouer un peu et passer du temps avec mes amis. »
Carol : « Moi aussi, je travaille depuis toute la semaine...avec les enfants! J’ai besoin de passer du temps parfois avec mon époux! »
John : « Carol, je suis à la maison chaque jour de la semaine après le travail, du lundi au samedi. »
Carol : « John, tu sais, quand tu es à la maison, tu fais trois choses et c’est tout. Tu regardes la télé, tu vas courir dans le parque et tu travailles dans ton bureau. Tu ne passes pas de temps avec les enfants et tu ne m’aides ni me parles. »
John : "Carol, j’ai n’ai pas beaucoup de temps maintenant. Je dois rencontrer Sébastien dans une demie heure. Est-ce que nous pouvons parler de ceci plus tard ? »
Carol : « Non, John. Nous devons en parler maintenant. John, je m’inquiète pour toi. Tu ne connais pas assez bien tes enfants et tes enfants ne te connaissent guère. Tu travailles de trop ! Tu es esclave a ton emploi du temps. Tout est déjà planifié et tu n’as pas de temps pour la famille. »
John : « Carol, tu exagères. J’aime mon travail et je n’aime pas perdre du temps. Je suis un homme efficace, mais je ne suis pas esclave. »
Carol : « Voyons, John. Dis-moi ton emploi du temps. Qu’est-ce que tu fais dans une journée typique et à quelle heure le fais-tu ? »
John : « Bon, si tu veux, mais je n’ai pas beaucoup de temps. Je pars de la maison à sept heures moins cinq et je prends le bus numéro 59 à Lille à sept heures deux. Le bus me dépose à la gare SNCF à sept heures vingt-deux. »
Carol : « Bon, continue ... »
John : John : « Puis, je dois courir au train parce qu’il s’en va de la gare à sept heures vingt-cinq. Le train arrive à Valenciennes à huit heures et quart. Je marche depuis la gare jusqu’à l’université et j’arrive dans mon bureau à huit heures et demie. J’ai donc une demie heure pour préparer mes classes. J’ai cours de neuf heures à midi. A midi, je prends le déjeuner en vitesse et puis retourne à mon bureau à midi vingt pour préparer mes classes de l’après-midi. »
Carol: « Mais, tu n’as pas d’autres classes avant deux heures! Ne pourrais-tu pas prendre plus de temps pour manger ? »
John : « Mais, non, Carol! C’est impossible! Je dois travailler! Je ne peux pas me reposer pendant la journée. J’ai beaucoup de travail à faire. »
John : « Je termine les classes à cinq heures et je retourne à la maison par le train et par le bus. J’arrive à six heures et demie. Alors, tu vois, Carol? Je suis à la maison tous les jours à partir de six heures et demie. »
Carol : « Oui, mais dès que tu arrives à la maison, tu prends la voiture et tu vas t’acheter un journal. »
John : « Et alors? Après toute une journée de travail, je suis fatigué, Carol. Que veux-tu? J’ai besoin de me reposer un peu avec le journal. »
Carol : « Mais tu pourrais t’asseoir dans la cuisine et me parler un peu pendant que je prépare le dîner, ou bien jouer avec les enfants. Mais, vas-y, continue. »
John : « Carol, tu sais que ce n’est pas juste ! Tu sais que je passe du temps avec la famille. Par exemple, après le dîner, tu sais que je me promène avec la famille chaque soir à sept heures. »
Carol : « Oui, mais à quelle heure est-ce que nous devons retourner à la maison? »
John : « Je ne sais pas. »
Carol : « Si, tu le sais ! Alors, dis-moi ! »
John : « Bon ... nous devons retourner à la maison pour sept heures vingt. »
Carol : « Et pourquoi devons-nous rentrer pour sept heures vingt ? »
John : « Parce que nous devons aider les enfants à se coucher et ils doivent être au lit pour huit heures moins le quart. »
Carol : « Et pourquoi pour huit heures moins le quart ? Pourquoi pas huit heures ou bien huit heures et quart ? »
John : « Je ne sais pas. »
Carol : « John, dis-moi la vérité ! »
John : « D’accord...d’accord. C’est parce que il me faut courir dans le parque à huit heures. »
Carol : « Et pourquoi à huit heures ? Ne pourrais-tu pas courir un peu plus tard ? »
John : « Je ne le peux pas parce que je dois préparer mes classes à neuf heures dans mon bureau. »
Carol : « Et pourquoi à neuf heures ? Pourquoi pas à neuf heures et demie ? »
John : « Parce que j’ai besoin d’une heure pour préparer mes classes et je dois me coucher à dix heures! Je dois me lever à cinq heures et il me faut dormir sept heures! »
Carol : « John, pourquoi est-ce que tu vis comme ça? »
John : « Bon...euh...je...je travaille dur pour toi et pour les enfants.
Carol : « Et pourquoi? »
John : « Pourquoi ? Alors, c’est parce que...euh...parce que...parce que je vous aime. »
Carol : « C’est vrai que tu nous aimes, John? »